Et dire que Hartley voulait Godard pour jouer le monstre..
Hal, je t’aime de tout coeur, mais une chance que c’est pas arrivé.
Et dire que Hartley voulait Godard pour jouer le monstre..
Hal, je t’aime de tout coeur, mais une chance que c’est pas arrivé.
Mes peurs initiales d’une version Degrassi d’un Spring Breakers à la Andrea Arnold se sont heureusement dissipées. Pas toujours inspiré mais très sensible dans son traitement complexe des zones grises qui entourent la sexualité adolescente. C’est plus facile de passer par dessus le côté légèrement « afterschool special » du scénario avec autant de scènes criantes de vérité.
Une surprenante bibitte ce film, à commencer par le fait que c'est presque un anti-Get Out dans son désir d'éviter les "ooh and aahs" d'un film bien tight pour plutôt chercher à constamment se désamorcer lui-même, à créer des pistes qui n'aboutissent qu'indirectement et à réfléchir le cinéma du spectacle en évitant les métaphores évidentes, le cynisme de la nostalgie et la sur-psychologie. Ça m'a pris un moment pour me faire à son rythme et son pacing ultra off -…
Un des rares films de son genre au Québec au moment de sa sortie, qui a vu bon nombre d'imitateurs depuis le temps - content de réaliser que c'est parti pour devenir un mini-film culte de notre cinématographie late-2000's. C'est toujours fascinant de voir à quel point c'est humain et vivant malgré les énormes souliers de skate et tout le vieux linge, les quelques clichés de mise en scène (cette emphase sur la profondeur que Bernadet et Verreault semblent trouver…